La Cour de cassation de Belgique a rendu un verdict définitif innocentant le cheikh Mohamed Toujgani, président de la Ligue des Imams de Belgique et imam de la mosquée Al-khalil à Bruxelles, de toutes les accusations portées contre lui, notamment celles d’incitation à la haine et à l’extrémisme.
La décision est intervenue après un examen approfondi de la procédure judiciaire, qui a duré plusieurs années et suscité une large couverture médiatique. Dans ses attendus, la Cour a estimé que les preuves présentées ne démontraient aucune infraction aux lois belges ou aux principes du vivre-ensemble.
Des réactions positives
Le jugement a été largement salué par les milieux musulmans et les défenseurs des droits humains, qui y voient une victoire de la justice et des droits des minorités religieuses en Europe, dans un contexte marqué par des accusations parfois infondées au nom de la lutte contre l’extrémisme.
Dans sa première déclaration après le verdict, le cheikh Toujgani a exprimé sa gratitude envers la justice belge qui, selon lui, « a fait triompher la vérité et a résisté aux pressions médiatiques et politiques ». Il a ajouté : « J’ai toujours eu confiance en la justesse de ma position, et aujourd’hui la vérité est rétablie. »
Contexte de l’affaire
L’affaire remonte à d’anciennes déclarations attribuées au cheikh Toujgani dans des prêches religieux, qui ont été sorties de leur contexte par certains groupes, conduisant le parquet à ouvrir une enquête. Bien qu’aucune preuve tangible n’ait été présentée, certaines parties médiatiques et politiques ont entretenu la controverse, mettant la communauté musulmane sous pression.
Un appel au dialogue
Des organisations de la société civile ont appelé à saisir cette décision pour renforcer la confiance entre les différentes composantes de la société belge, et à cesser de cibler les figures religieuses sans fondement solide. Elles ont souligné que la coexistence ne peut se construire sur la base de soupçons ou de préjugés
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