À une époque où la loyauté se fait rare et où les vrais hommes se font de plus en plus rares, a vécu parmi nous un homme inoubliable. Un homme qui a incarné les plus hauts sens de la bravoure, de la dignité et du sacrifice. Il s’agit du héros amazigh marocain Mohammed Ben Mohamad Ou salam, petit-fils du valeureux caïd Saleh Aouragh.
Ce héros, qui ne connaissait pas la peur et ne réclamait jamais de récompense pour ses actions, a vécu avec fermeté, courage et fierté, et est mort la tête haute. Qu’Allah lui accorde Sa miséricorde infinie.
Il est né sur la terre libre du Maroc, précisément à Imchihane Beni Hassan, Foum Jemaa, dans la province d’Azilal. Il a grandi dans le giron des montagnes amazighes inébranlables. Depuis son enfance, il portait dans son cœur l’âme d’un guerrier, malgré la pauvreté et la dureté de la vie. Ses conditions ne l’ont jamais empêché de se montrer grand dans ses actes et généreux dans son don de soi.
À seulement dix-sept ans, il prit son fusil et rejoignit l’armée française pour combattre dans la guerre d’Indochine. Là où la mort rôdait à chaque instant, il ne recula pas, il ne trembla pas, mais se dressa tel un lion farouche, protégeant ses compagnons et affrontant le danger avec courage. Il ne cherchait ni fortune ni gloire : sa dignité était son bien le plus précieux, son roi et sa patrie au fond de son cœur. La preuve en est le jour où il apprit l’exil de son roi : il jeta son arme et se révolta contre ses supérieurs sans crainte ni hésitation.
Il faisait partie de ces hommes qui « donnent sans rien attendre en retour ». La générosité était son caractère, l’humilité sa marque. Ceux qui le connaissaient savaient bien qu’il ne demandait jamais rien, mais posait toujours la question : « Que puis-je offrir ? »
Aujourd’hui, en commémorant le 8 mai, nous jurons de perpétuer son nom et sa mémoire, de raconter à nos enfants et petits-enfants l’histoire d’un homme qui a vécu et est mort debout. D’un phare de virilité et de loyauté, d’un être humain d’une rareté exceptionnelle.
Que Dieu te fasse miséricorde, toi qui étais unique en ton temps, un temps où la noblesse est devenue une monnaie rare. Nous ne t’oublierons jamais, et nous continuerons de raconter ton histoire avec fierté, ô Lion de l’Atlas
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